Lorsque l’énergie brute de la trap rencontre la douceur mélodique du RnB, ça donne la trapnB : un genre hybride façonné par BKRBABYBOY, artiste lillois qui produit, écrit et interprète ses morceaux.

Influencé par l’ambiance nocturne de Montréal et les vibes des années 2000, il nous a récemment dévoilé son dernier projet 9 titres, LOVSZN. A l’occasion de cette sortie, nous avons discuté avec lui d’amour, de musique et de liberté créative.

Rédigée par Éline H. & Loane D.  / Mise en page par David D. Temps de lecture 7 mn.

DansLaCiudad : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

BKRBABYBOY : BKRBABYBOY, 24 ans, auteur compositeur interprète. Je fais des prods depuis 2013 et mon premier son était en 2019.

Pourquoi “BKRBABYBOY” ?

A la base c’était que BKR. “BK” pour mon nom de famille et “R” pour mon prénom, Reydwan. Puis j’ai ajouté “BABYBOY” pour le référencement, mais aussi parce que ça représente les années 2000. 

« J’ai également été influencé par tout l’univers du hip-hop …»

Musicalement, qu’est-ce qui t’a influencé ?

La première personne c’est Hamza. J’ai sorti mon premier son sur SoundCloud juste après qu’il ait sorti 1994. C’est vraiment lui qui m’a donné envie de poser sur des prods. J’ai également été influencé par tout l’univers du hip-hop, les sonorités, l’imagerie, les vêtements… et beaucoup par les années 2000. 

Pourquoi t’être lancé dans le rap ?

Depuis que je suis petit j’ai un micro. Je faisais des trucs vite fait pour rigoler, je m’enregistrais. J’ai fait du solfège, de la guitare, du piano. La musique c’est en moi, c’est dans mes veines. Mais c’est vraiment Hamza et son projet qui m’ont poussé à sortir ma musique sur les plateformes.

 

©Rosesbasement

Comment as-tu réussi à trouver ton univers ?

Ça s’est fait naturellement. A force de m’entraîner et de tenter des choses, j’ai réussi à trouver mon univers, mon mood.
Montréal m’a beaucoup inspiré, pour moi c’est Gotham city ou Sin City. Je trouve que ma musique va bien avec ces couleurs rouge, noir, blanc. J’ai été deux fois à Montréal dans ma vie : une fois pour bosser et découvrir, et la deuxième fois j’y suis resté un mois, j’y ai tourné des clips, j’ai fait de la musique. Ce qui m’inspire principalement c’est le paysage avec ses grands bâtiments, les personnes, la culture et la ville le soir avec ses lumières. Aller là-bas c’était un bon premier pas pour définir mon style.  

« …ma musique c’est de la trapnB…»

Et aujourd’hui, comment qualifierais-tu ton univers ?

J’aime bien dire que ma musique c’est de la trapnB. Un mélange entre trap et RnB. C’est une musique légère et hyper mélodieuse, qui s’écoute sans prise de tête.

C’est un mood que j’essaie de créer avec ma musique.

©Ogbech

Comment est-ce que tu crées ta musique ? 

Je commence tout le temps par la prod. Puis je topline, je trouve des mélodies. Une fois que j’ai fait ça, je n’écris pas, j’enregistre directement.
Et je n’aime pas bosser dans les gros studios, j’aime bosser chez des amis ou dans des petites pièces. On n’a pas besoin de gros matériels pour faire de la musique, je suis avec les potes, on joue à la play, on rigole et moi je fais de la musique à côté. C’est vraiment ce que je préfère.

Tu as sorti un projet début août, LOVSZN, comment l’as-tu construit ?

Dès que je suis rentré de Montréal, j’ai digéré ce que j’avais vécu et j’ai l’inspiration qui a pull up. Je me suis inspiré à Montréal et j’ai tout enregistré à Wazemmes.(Nord)

A l’origine je devais le sortir pendant l’hiver 2023, juste après Montréal. Mais entre-temps, j’ai signé en distribution chez Warner donc ça a pris un peu plus de temps et ça m’a permis de travailler l’imagerie, la DA. Je suis très content de ce que j’ai produit, c’est une vraie carte de visite et c’est aussi pour ça qu’il n’y a aucun feat.

Au final, je fais ce que j’aime. Je sais qu’il y a des gens qui sont dans le même délire que moi, donc je fais mon truc.

Mais je ne me concentre pas sur ce que vont penser les gens, juste je fais ce que j’aime et s’ils aiment tant mieux.

Tu parles beaucoup d’amour dans ton projet, jusque dans le titre

L’amour c’est quelque chose qui parle à tout le monde. Donc ma musique peut parler à tout le monde. C’est important que les gens qui m’écoutent se reconnaissent dans mes paroles, dans mes sonorités, dans mon imagerie. Je fais de la musique pour moi, mais aussi un peu pour les autres, pour qu’ils s‘identifient. Puis je fais du rnb, donc je parle d’amour. L’amour c’est un truc très beau, mais il faut le donner aux bonnes personnes.

C’est quoi ton top 3 de ce projet ?

En troisième, “NONEWFRIEND”, car je n’ai pas fait quelque chose qui se fait beaucoup en France dans la rythmique et dans le clip. Ensuite, je mettrais “BIRKING BAG TOUT EN BLACK”. Et en premier “HONEST, c’est le premier son que j’ai fait quand je suis rentré de Montréal, les premières sonorités qui ont pull up dans mes oreilles, dans ma tête.

Mais si je devais conseiller un son à une personne qui ne me connaît pas, hors ce projet, je conseillerais “PST”. Il est original mais pas trop, il correspond bien à mon univers en ce moment et c’est l’un des sons que je préfère dans ma discographie.

Que penses-tu de ton évolution ?

Je suis content de mon évolution. Je m’améliore de jour en jour, les stats montent et il y a de plus en plus de gens qui montent dans le train, qui comprennent.

C’est quoi tes objectifs pour la suite ?

J’aimerais bien écrire, faire des prods, faire des sons pour les autres. Puis ensuite, signer des artistes. Je pense avoir une bonne oreille pour repérer des artistes. J’ai déjà mon label, mais je préfère avoir l’expérience et construire ma carrière avant.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter BKR ?

L’argent (rires). Mais surtout réussir dans mes projets et avoir la meilleure vie possible.

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