Rédigé par Maxence – Mise en page David D. Temps de lecture 8 minutes
Lancer sa musique dans le grand bain sans label ni réseau, c’est souvent compliqué.
C’est là que Groover entre en jeu.
Créée en 2018, cette plateforme permet aux artistes de faire écouter leurs morceaux à des médias, radios, label et professionnel•les de la musique. Le principe est simple : l’artiste envoie sa musique, choisi les interlocuteurs qu’il/elle veut cibler, et est sûr•e d’obtenir une écoute et un retour.
C’est un tremplin concret pour gagner en visibilité, affiner son projet et son réseau. Et pour les médias comme le nôtre, c’est aussi – et surtout – un moyen efficace de découvrir de nouveaux talents en dehors des radars classiques.
Chaque mois, on a donc décidé de vous présenter un•e artiste qu’on a repéré via Groover et qu’on estime très prometteur•se !
Pour ce deuxième rendez-vous, on poursuit sur notre lancée avec Triple Nine
L’artiste du mois : Triple Nine
Triple Nine est un rappeur toulousain dont l’ascension discrète mais solide résonne comme une promesse dans le paysage du rap francophone. Derrière ce nom, il y a un artiste à l’univers singulier, à la fois brut et sensible, qui ne cherche pas à faire du bruit inutilement.
Depuis ses premiers projets comme VINTERVÅG (2021) ou SANG9 (2022), il propose une musique qui reflète bien les excès d’une génération en quête de sens. Son style s’inscrit dans la lignée du rap mélancolique, proche de certains codes cloud rap : il mise souvent sur une ambiance nocturne, un peu étouffée, qui accompagne bien ses thèmes. Avec MELOGRAM (2024), album collaboratif aux côtés de Bluume, il affirme une dimension plus musicale, plus onirique aussi, où les morceaux comme « CHANTAL GOYARD » ou « PRADA CHANEL » (feat. Zedel) révèlent un artiste capable de jouer des contrastes entre douceur et brutalité.
En 2025, avec des titres comme « Sur Les Bords » ou « tape206 » (avec Bluume et Poupy), on comprend qu’il ne rappe pas pour plaire. Il rappe pour dire, pour exister, pour libérer quelque chose de personnel. C’est précisément cette intensité évoquée qui en fait un coup de cœur.
Ce qui rend son parcours encore plus marquant, c’est la fidélité des gens qui l’accompagnent au fil des années et des projets. À chaque sortie, on retrouve des noms devenus presque indissociables de son univers. L1STABLE est souvent derrière le son (enregistrement, mix, mastering), l’identité graphique est portée par le travail de salucv, et pour tout ce qui touche à la réalisation et au montage, on retrouve Benoît Rieu.
Et puis il y a ceux avec qui il partage la musique au sens large : Bluume, Poupy ou encore Zedel… Des artistes qu’on retrouve sur ses projets, en live, en collab, et même dans les mêmes événements. Ce noyau dur crée une vraie continuité, un esprit collectif qui donne du poids à chaque sortie. Et bien sûr, il y a surement d’autres noms importants qu’on oublie ici, mais qui font partie intégrante de cette dynamique fidèle.
Triple Nine avance entouré des siens, avec une vision claire et une manière de faire qui lui ressemble. 2001 arrive le 27 juin, c’est le moment pour lui de continuer à tracer son chemin…
Trois morceaux à écouter pour (re)découvrir Triple Nine ? :
- Le Béton Le Ciel, extrait de l’EP Daytona sorti le 13 septembre 2024
- khalessi, extrait de l’EP lov&scape2 de Poupy sorti le 21 février 2025
- Sur Les Bords, extrait de l’EP 2001 disponible le 27 juin 2025
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