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Réalisé avec la participation de Hager H.
DANSLACIUDAD: Comment tu vas et comment tu vis les retombées de cet EP, est-ce que tu as les résultats escomptés ?
MLKWAV: Je vais bien. Je suis de près ce qui se passe. Ce projet j’y ai mis plus de moyens que dans les projets précédents. Je ne parle pas que financièrement mais aussi dans le temps accordé, dans l’énergie que j’y ai mis, etc. De tous les retours que j’ai eu, tout le monde a kiffé. La chose que j’ai bien aimé est que tout le monde n’a pas le même son préféré donc ça veut dire qu’il n’y a pas qu’un son qui ressort par rapport au reste et ça c’est cool.
Les retombées média sont pas mal aussi, on espère encore avoir des formats dédiés qui parlent vraiment du projet.
Est-ce que tu peux te présenter ? D’où tu viens ?
Moi, c’est MLKWAV, je suis des Yvelines, j’ai 23 ans au moment où on fait cette interview et je fais du son depuis que j’en ai 18, donc 2018.
Pourquoi ce nom d’artiste MLKWAV ?
À la base c’était seulement MLK. C’est une modification du nom de famille de mon grand-père et c’est une des personnes dont je m’inspire pour beaucoup de choses de par son parcours de vie. C’est une personne que je trouve très inspirante donc j’ai repris son nom de famille qui est MALKA et moi j’en ai fait MLK.
J’ai commencé en m’appelant seulement MLK et en évoluant je me suis rendu compte qu’il y avait plein de MLK et je trouvais ça pertinent d’avoir un truc un peu plus à moi donc c’est devenu MLKWAV sachant qu’au début c’était déjà comme ça que je m’appelais sur les réseaux. WAV faisait référence au type de format audio. Mais beaucoup m’appellent toujours MLK.
Quelle influence a eu le parcours de ton grand-père sur ta musique ?
Mon grand-père est né dans un village au Maroc en n’ayant vraiment rien. Il est parti de rien et lorsqu’il est arrivé en France, il a essayé de saisir les opportunités qui se présentaient à lui. Il s’est retrouvé face à pas mal de problématiques, parce qu’on parle d’une période où il était encore plus difficile qu’aujourd’hui d’être maghrébin en France et aujourd’hui, il mène une vie qui montre qu’il a réussi à atteindre certains objectifs et je trouve ça super respectable.
Tu t’es lancé dans la musique en 2018, qu’est ce qui t’a incité à te lancer ?
Avant de faire de la musique, je faisais déjà de la photographie. De fil en aiguille avec les opportunités qui sont venues à moi, je me suis retrouvé à faire de la photo dans la musique, notamment dans le rap. Ça m’est un peu tombé dessus et au fil du temps c’est devenu quelque chose qui me plaisait beaucoup donc j’ai préféré me diriger dans cette voie-là.
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Je me suis retrouvé à être beaucoup dans des studios, dans des évènements et parfois dans des moments un peu privés de certains artistes. À force d’être dans les studios et parce que je suis quelqu’un d’assez curieux, en plus en autodidacte, j’ai fini par m’intéresser à comment ils faisaient, comment mixer un son, comment trouver l’inspiration. Je me suis vraiment intéressé à tout le process.
Il y a une période où j’étais beaucoup avec Chanceko et un peu MadeInParis aussi. À force de traîner avec eux, je me suis dit pourquoi pas. Sur un coup de tête, un été, j’ai acheté un micro, carte son, pied, enceintes, enfin tout le matériel. De là je me suis lancé, et depuis je fais toujours tous mes sons dans ma chambre. C’est un peu juste en voyant les autres et en m’intéressant.
Dans ma famille, on a aussi tous la fibre artistique, c’était pour moi une voie logique.
Actuellement, qu’est-ce qui t’influence ? Quels artistes influencent le plus ta musique ?
Avoir déjà un pied dans le visuel, ça influence le fait de donner beaucoup d’importance à sa direction artistique au-delà de juste le chant. Et musicalement, en termes d’artistes, c’est surtout Drake et Pharrell. Pharrell pour sa capacité à être chef d’orchestre car on sait que ce n’est pas seulement quelqu’un qui est derrière le micro, des fois il est aussi derrière l’ordinateur. Il amène des fois juste sa vision à des artistes et ça va réveiller une fibre chez eux.
Et en France ça fait longtemps que j’écoute beaucoup Josman et 3010.
Akkai figure dans le projet, Est-ce que tu as des connexions avec d’autres artistes de la scène actuelle ?
Akkai est un membre de mon crew qui est la LaKonfréry, dans ce crew il y a aussi d’autres artistes comme le rappeur JMJ, la chanteuse Klemee, les beatmakers Solow et Bopfa. C’est un crew dans lequel chacun a sa patte artistique. On essaye de toujours fomenter ensemble, de se donner des feedbacks etc. Nous ne sommes pas un groupe, nous sommes vraiment un crew, et ce sont des artistes avec lesquels aujourd’hui je vais passer du temps.
Autrement dans le game, il y a PHÄNTOM avec qui je suis branché. Il y a aussi une grosse scène en Côte d’Ivoire car c’est aussi mes origines donc je suis branché là-bas. et je côtoie des artistes comme Ozaki, Daayvx et Doya, à qui j’envoie beaucoup de force.
Tu nous as parlé de 2 pays le Maroc et la Côte d’Ivoire ? Quelle place occupe ces pays dans tes créations artistiques ?
Je suis né en France. Ma mère est née en Côte d’Ivoire, et depuis petit il y a ce truc d’influence qui a fait grandir le champ des artistes qu’on va écouter. Aujourd’hui, dans ce que j’ai proposé artistiquement, je ne pense pas qu’on va reconnaître des sonorités qui vont venir de Côte d’Ivoire ou du Maroc. Mais typiquement ça m’a permis de me brancher avec des artistes de Côte d’Ivoire parce qu’on a déjà une connexion qui va au-delà de la musique. Peut-être pas dans TSUNAMI mais dans mon projet précédent MOJO SOUND j’en parle un peu, mais c’est davantage à titre de connotations qu’à titre inspirationnel.
J’ai des sons qui ne sont pas encore sortis et dans lesquels je vais plus pousser le truc, par exemple, beaucoup parler de choses en lien avec Abidjan ou ce genre de choses.
Comment ta famille a influencé ton choix d’être artiste ?
Mes parents aimaient chiner des nouveaux artistes. Mon père a conservé ce truc notamment. Dès petit, j’écoutais beaucoup de choses avec des styles sans rapport entre eux.
Moi je fais de la musique, j’ai un frère qui fait des prods, j’ai un autre frère qui s’essaye dans le milieu du cinéma et j’ai une sœur qui s’essaye dans le milieu du podcast et des émissions sur la musique.
On essaye tous d’avoir un aspect créatif dans notre travail.
« On essaye tous d’avoir un aspect créatif dans notre travail. »
Comment es-tu structuré ? Par qui est composée ton équipe ?
J’ai un label indépendant qui s’appelle CAMELEON RECORDS et en termes d’équipe je travaille majoritairement avec deux gars à moi. Là pour TSUNAMI on est 4, dont un qui est davantage en support. L’idée est qu’ils soient beaucoup là pour m’aider parce que tu ne peux pas tout faire tout seul quand ça va au-delà de la musique et que ça touche à la promo ou d’autres choses. Il y a besoin d’être entouré et de connaître des gens qui connaissent des gens.
On travaille aussi avec Iceberg, donc Léane et Romain, sur toute la partie RP et promo du projet.
Est ce que tu peux nous expliquer ta manière de créer ? Comment tu écris tes textes ? Comment tu choisis tes prods ?
Je fonctionne beaucoup aux coups de cœur au niveau des prod. C’est la raison pour laquelle encore aujourd’hui, je peux choisir des type beats sur Youtube, je peux aussi poser sur des prods qui m’ont été envoyées par des beatmakers tout comme je peux aller voir des beatmakers que je connais et travailler avec eux sur une prod.
Ça ne s’arrête pas seulement à un seul style. Ça s’entend dans mon projet, je n’ai pas qu’un style de rap mais j’ai une palette assez large. Généralement c’est appuyé par des paroles qui vont venir d’éléments de ma vie, donc je pense faire partie de ces artistes qui peuvent ne pas avoir grand-chose à raconter s’il ne s’est pas passé quelque chose dans ma vie auparavant.
Pour le process autour de TSUNAMI, j’ai relaté pas mal de moments de toute l’année qui a précédé le début de l’écriture de ce projet-là.
Ensuite je commence à avoir les idées, je gratte sur mon téléphone et je fais mes sons dans ma chambre chez moi avec mon micro.
Pour le featuring avec Akkai, comme on est assez proche, je le fais venir directement chez moi pour qu’on compose le truc.
Mlkav 2024.
Qu’est-ce que tu veux raconter à travers ta musique ? Quels messages souhaites-tu faire passer à tes auditeurs ?
Je raconte des choses qui me sont arrivées même si dans l’idée je les romance un peu, mais le fond reste vrai. Je raconte beaucoup comment je priorise les choses et je sais que ce n’est pas toujours la meilleure chose à faire mais souvent ce sont des projets qui vont passer avant des relations personnelles.
Dans TSUNAMI, je raconte que des fois ça fonctionne et des fois ça ne fonctionne pas. Il y a aussi toujours ce truc d’ambitions où je sais que des relations ne vont pas fonctionner de par la priorité que je donne à mes projets.
Ton identité musicale a évolué depuis ton dernier EP. Comment as-tu trouvé ta propre identité artistique ?
En fonction de ce qui va m’arriver, ça va beaucoup affiner ce que je vais raconter. Musicalement parlant, c’est à force de faire : il y a le style dans lequel tu vas te trouver le meilleur et le style qui va le plus te correspondre. Souvent ça fonctionne parce que ça va être le même.
Je me suis orienté dans quelque chose dans lequel j’étais à l’aise donc rap mélodieux, même s’il y a des sons qui sont moins mélodieux mais qui font kiffer.
Je trouve que mon style, mon énergie et mon personnage sont cohérents. Je suis quelqu’un qui reste discret mais qui en raconte beaucoup dans sa musique, tout en restant dans un univers mélodieux. Au début j’étais davantage dans le chant, je me suis affiné dans le rap au fil du temps et également par l’influence que LaKonfréry a eu sur moi.
Est-ce qu’un projet commun est prévu avec ton collectif LaKonfréry ?
On a déjà fait un séminaire tous ensemble dans lequel on a beaucoup travaillé. L’idée serait d’en faire un deuxième dans le courant de l’année 2024. On a commencé à entamer des réflexions de projet commun, le problème est qu’il faut coordonner les 5 agendas ensemble.
Typiquement, dans l’outro de mon projet c’est Bopfa (un des membres de LaKonfréry) qui a fait tous les pianos de la deuxième partie du son PAYBACK.
Il y a des sons où il y a toute LaKonfréry qui ne sont pas encore sortis. J’espère que ça va se faire dans le courant de l’année mais on n’a pas encore donné de ligne directrice à un projet commun avec toute la LaKonfréry.
Quelle place occupe la musique dans ta vie?
Je suis encore en train de faire mes études supérieures mais à côté de ça la musique prend tous les jours plus de place que la veille parce que dès que tu commences à avoir des résultats, des retombées, des gens qui kiffent, ça donne envie de réussir. Tout le projet tourne autour du fait de mettre des relations de côté pour me concentrer sur mes objectifs. La musique fait partie de ces objectifs-là. Il y a un gros truc d’ambitions qui tourne autour de ça et l’idée est de pouvoir en vivre. Si je veux vivre de la musique, il faut que je me concentre sur la musique, et si je me concentre sur la musique, c’est que ça va prendre de la place dans ma vie.
Est ce que tu souhaites que les gens se reconnaissent dans ce que tu dis ou la musique est simplement un exutoire pour toi ?
Ça n’a jamais été un souhait que les gens se reconnaissent mais souvent ça m’arrive qu’on me dise “à tel moment ce que tu racontes, je l’ai vécu, ça me parle”.
On m’a déjà dit “Tout ce que tu racontes dans ce son, on dirait que tu racontes ma vie” même si ça n’a jamais été un souhait, quand on me dit ça, ça me fait kiffer car je me dis que ces gens ont écouté la musique et l’ont aussi comprise. Ils ont ressentis quelque chose qui va au-delà de juste dire si le son est bien ou pas.
Je continue de traiter la musique comme un exutoire comme si je racontais des secrets à mon micro.
Tu parles beaucoup dans le projet du fait d’être focus sur ses objectifs, quelle est pour toi ta définition du succès ?
Tu atteins le succès quand tu as une audience qui, dès lors que tu leur ramène un produit fini, c’est comme s’ils l’avaient attendu. S’il y a des gens qui kiffent ton projet c’est bien, mais s’ils le kiffent au point d’en parler autour d’eux et que les personnes autour d’eux le kiffent parce qu’ils l’ont entendus par le biais de ces gens-là c’est que tu as un premier pied dans le succès.
Tu disais être très influencé par les US, en parlant de Pharrell et Drake. Dans tes sons on entend aussi que tu parles aussi de Rick Ross. Et avec l’évolution du rap en France, penses-tu qu’on a encore des choses à envier aux américains, et qu’est ce qui manquerait aux artistes français pour avoir cette notoriété ?
Oui je pense qu’on a encore des choses à envier aux américains. Il y a beaucoup de choses qu’on fait en France que je trouve hyper poussées que je ne retrouve parfois pas autant aux States.
Pour autant, la grosse différence se fait vraiment dans la culture et dans le respect de cette culture.
Aux États-Unis, si tu as des choses à raconter et que tu as la vie qui te permet d’avoir ces choses à raconter, ce sera respecté. En France, il peut arriver que si un rappeur raconte son vécu ou revendique des choses il peut être boycotté, alors qu’il va respecter la culture.
Il y a un ancrage qui est différent vis-à-vis du rap entre la France et les États-Unis.
La scène de demain, je ne sais pas si elle va s’émanciper de certains codes du rap ou s’en approcher davantage, mais j’ai l’impression que ça va tendre vers un peu plus de disparité. D’une part c’est bien car on aura un public de plus en plus large mais d’un autre côté, ça va un peu mettre des cases dans le rap.
Je parle d’un public de plus en plus large car aujourd’hui, on dirait que tout est devenu rap.
Qu’est-ce qui te distingue des artistes actuels ?
Dans le style, on va reconnaître certaines inspirations. Mais la différence se fait plus sur ce qu’il a envie de raconter et comment il le fait. C’est vraiment là-dessus que chacun se distingue.
J’accorde beaucoup d’importance à la direction artistique et à la façon dont je vais raconter mon propos. C’est dans ma manière d’amener les choses que j’ai trouvé mon truc à moi. J’ai déjà entendu des gens dire en écoutant mes sons « là tu fais du MLKWAV » et à partir du moment où on te dit ça c’est une clé en plus du succès.
Comment décrirais-tu l’atmosphère de ce projet ?
TSUNAMI c’est de la musique de nuit, avec un côté intimiste. Quand tu l’écoutes pour la première fois, tu ne vas pas t’attarder sur les mêmes choses que les autres fois. Quand tu prends le temps de te concentrer dessus sans distraction, tu l’apprécies davantage.
Qu’est-ce qui a été source d’inspiration dans ce projet ?
C’est principalement l’arrêt de plusieurs relations. Je pensais que certaines allaient mieux fonctionner, mais elles n’ont pas eu les résultats escomptés.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de pousser ta DA à ce niveau-là ?
Dans un premier temps, c’est la satisfaction personnelle. Quand ta musique est au niveau, t’as envie que le visuel le soit aussi. Par exemple dans « Les Wings et la Mayback », tout ce qui nous vient en tête avec Akkai en écoutant le son, on veut le transmettre en image. Pour la Da du projet global, c’est de retranscrire une atmosphère qui n’est pas facile à décrire juste à l’écoute. On retrouve une ambiance nocturne et intimiste reflétée dans la cover, mais également sur mes réseaux.
On me retrouve souvent au centre, car dans ce projet, je parle surtout de moi et de ma vision des choses, tout en gardant cette ambiance nocturne.
Dans le premier titre de l’EP « NO LACKING », tu dis « Et Cimer si la visibilité fait qu’on s’éclaircit, je fais la diversion mieux que dix versions ».
Je remercie les nouveaux auditeurs de s’attarder sur ma musique et ce que je propose. Quand les gens m’entendent, mon but est qu’ils me reconnaissent, et c’est déjà un peu le cas. Les « dix versions », c’est une analogie des artistes qui sont dans le même univers que moi et qui essaient de toucher la même cible. J’explique que je me débrouille mieux qu’eux pour exprimer ma vision.
Dans ton titre « Wallace Chan » tu dis « À la base, on était 10, maintenant on est seulement distant ». On en déduit que ton cercle de proches s’est réduit. Est-ce que tu pourrais nous expliquer les raisons ?
Mon cercle à évoluer, c’est à cause d’histoires de trahisons. Dans mon ancien EP, je parlais souvent de « nous », mon équipe, alors que dans TSUNAMI, je parle principalement de moi, sans inclure les autres.
« Les sons que j’aime bien faire, c’est ceux qui sont les plus rappés.. »
Dans « Tatouage » tu dis « Faut pas que je bé-tom avant elle, même si on s’attire. »
Est-ce que c’est une peur de l’attachement ou c’est principalement à cause des différents objectifs que tu t’es fixés ?
C’est clairement par rapport à mes objectifs. Je n’ai pas peur de l’attachement, mais j’ai peur qu’en étant attaché, la personne en face ne puisse pas me permettre d’atteindre mes objectifs comme je l’entends.
Dans ton EP, on retrouve bien ton identité, quel a été le chemin pour y arriver ?
On a beaucoup travaillé avec Akkai, au départ le projet était plus rappé. « Tatouage » et « 4U » n’étaient pas prévus. Mais avec les différentes choses qui se sont passées, j’ai voulu apporter un côté plus mélodieux en ajoutant ces titres.
Pour moi, c’est vraiment une version améliorée de ce que j’ai pu faire avant, en étant plus précis dans mes propos, plus réaliste et surtout plus technique.
Quel est ton morceau préféré du projet ?
Les sons que j’aime bien faire, c’est ceux qui sont les plus rappés. Pourtant, je préfère écouter les sons plus mélodieux. Mon son préféré reste « 99EUROS », car il est plus technique au niveau des placements, etc. Mais le son que j’apprécie le plus écouter reste « TATOUAGE », car il s’inscrit bien dans les sonorités que j’aime écouter hors du rap.
Qu’est que tu voulais raconter à travers cet EP, et qu’est ce que tu veux qu’on retienne ?
Ça tourne autour des relations, de ce que j’ai vécu et le fait que je veuille faire passer mes objectifs avant toutes choses. Je souhaite qu’on retienne que je me mets au centre, car dans l’évolution de mon parcours, dans ce qui va suivre, je veux qu’on comprenne que je n’ai pas sacrifié certaines choses pour rien. Que dans mes choix, il y avait toujours un intérêt et que ça a abouti.
Comment s’est passé ta connexion avec Akkai ? Est ce que ça a été facile à avoir la même vision des choses ?
Je suis tombé sur la prod de Prymus et ça a été un coup de cœur. À la première écoute, j’ai su que je devais collaborer avec Akkai. Je ne lui ai pas juste envoyé la prod, j’ai trouvé le refrain et je lui ai envoyé sur WhatsApp. Le soir même, il avait fait son couplet et on s’est capté le week-end qui suivait pour enregistrer. On a tout de suite été satisfait !
On a pas mal de son ensemble, et on se rend compte qu’on a une réelle connexion !
Pour toi, c’est compliqué de maintenir des relations par rapport à tes objectifs. Cependant, dans ton titre « 4U » on sent que ça t’impacte. Est-ce que c’est un choix ou une conséquence ?
Diminuer l’importance que j’accorde à une relation, c’est un choix, mais c’est jamais un choix facile. Même si j’ai mes priorités, ça ne veut pas dire que ça ne m’impacte pas. Une fois que mes objectifs seront atteints, peut-être que j’aurai une perception différente de mes priorités
L’amour est un sujet souvent abordé dans le rap. Toi-même, tu en parles notamment dans les titres « 4U » et « TATOUAGE ». En quoi te distingues-tu des autres artistes dans ta façon d’aborder le sujet ?
Quand je traite de l’amour, c’est rarement mélioratif. J’en parle en parlant de moi et de ma vision. Pourtant, dans la vraie vie, je fais passer la personne en premier plan, alors que dans la musique, je recentre la chose sur moi et comment ça m’impacte. C’est la façon dont j’en parle qui fait la différence.
Dans plusieurs de tes sons, tu évoques différentes marques telles que « Tiziana Terenzi », « Glida et Pearl », etc.. Au vu des marques citées, est-ce que pour toi l’identité d’une personne se fait à travers les détails ?
L’identité se fait dans les subtilités. Je cite des marques qui ne sont pas forcément celles qui nous viennent en premier à l’esprit. Ça montre mon côté très sélectif et que l’importance est dans les détails.
J’essaye d’être subtil dans ma personne et dans mes sons. Je romance les choses et laisse le mystère flotter, car pour moi, la musique suffit pour comprendre.
Est-ce qu’un autre projet est en cours ?
Je compte aller encore plus loin dans la romance avec des sonorités nouvelles. Il y aura au moins 2 autres projets dans l’année.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
J’aimerai plus d’auditeurs qui comprennent ma musique, qui comprennent le projet. De faire plus de scènes et un public plus engagé que je fais vibrer.
Augmenter la visibilité de LaKonfréry également, en mettant en avant tout le crew tel que Akkai JMJ, Bopfa, Klemee et Solow.
Merci pour l’opportunité de m’avoir laissé m’exprimer !
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