FOCUS REALO – L’artiste français né dans le mauvais pays.

©edith.tv

Rédigé par KOSTA R. / Mise en page par David D. Temps de lecture 9 min

Realo, l’artiste libre.

Ambiante, énergique, simple ou profonde… Aucun adjectif ne serait suffisant pour caractériser la musique de Realo.
L’aventure de l’artiste de 27 ans, originaire de Lavelanet en Ariège, débute officiellement le 26 septembre 2017 avec la sortie d’un premier morceau sur SoundCloud, en collaboration avec l’artiste Bitsu. Dès ce premier titre, empreint d’une étonnante touche avant-gardiste, Realo impose sa signature artistique et nous entraîne immédiatement dans son univers. Il enchaîne rapidement les sorties, multipliant EP, singles et clips. Parmi celles-ci, c’est le morceau « C ma shit pt.2 » qui marque un tournant dans sa carrière. Le son, aux sonorités rage inspirées par les morceaux de Trippie Redd, conquiert son public grâce à une mélodie trouvée par abel31 et un arrangement élaboré par les Recklessboise et Simala.

Realo, c’est le Français né dans le mauvais pays. S’il est fier de son Sud natal, sa musique s’inspire avant tout de ce que l’on peut trouver outre-Atlantique. Dans la musique, les paroles, les clips, l’attitude ou les concerts, Realo a tout d’une rockstar américaine. Mais cela serait réducteur de le limiter à un seul style. En effet, Realo touche à tout, mais toujours en y ajoutant sa patte, que ce soit dans son mix de la voix, son usage récurrent du franglais ou dans l’émotion transmise par un morceau, qui prime souvent sur le fond de ce dernier.
L’artiste est à l’aise partout, que ce soit sur ses premiers projets aux sonorités trap très marquées (« A L’USINE », « EX3 », « SCA »…), sur son projet « ÉMOTIONS » de 2022, dans lequel sa musique est renouvelée par des productions aux rythmiques pop/rock, mélangées à des mélodies ambiantes, saupoudrées d’une touche électronique présente dès ses débuts et qui s’affirme d’autant plus dans le projet d’après : « BASSLINE », un album bien plus électro que rap.

L’artiste n’est limité par rien. Il brise les codes, se renouvelle et prône la valeur de l’émotion dans la musique. Dans sa personnalité, l’artiste respire également le Sud accueillant et protecteur, s’assurant toujours que tout le monde va bien dans ses concerts, malgré le désordre constant qui y règne.

Vidéo réalisée par @brandon.grn
@maariuss__ @thirstyfroggy @reves.partys @yumezee
Animation 3D Rêves + scénographie LEDs @yevart17 Miniature @wokuplucid

L’artiste est également toujours très bien entouré. Que ce soit lors des événements DJ Set qu’il coorganise au Rex de Toulouse (les « Manigance Club », avec les Recklessboise, ses amis proches ou les membres du Nava Collectif dont il fait partie, comme LV La Prudence, Tony Seng ou Sanderscore (Irko)), ou même dans ses concerts où il a pu inviter des amis artistes comme Deelee S, Winnterzuko ou H JeuneCrack à venir poser un couplet.

La force unique de son énergie fédératrice.

Le point fort de Realo est qu’il possède une énergie émulsive qui rassemble les gens lors de ses concerts. Que l’on connaisse ou non ses musiques, on est obligé de se laisser porter par l’énergie du show.

©edith.tv

Il vit ses scènes comme si c’étaient les dernières, et ceux qui l’ont déjà vu le savent très bien. Pour la fête de la musique 2024, il a rassemblé plus de 150 personnes place Saint-Aubin à Toulouse à un concert sauvage grâce à une story postée l’après-midi même, et avait déjà, l’an passé, réussi à soldout ses deux concerts à Toulouse : au Rex en solo en une semaine (500 places) et au Bikini avec H JeuneCrack (1 500 places). Présent dans des événements comme la Rêve Party à la Cigale, en tant qu’artiste à l’édition 2 du Grunt Festival, ou invité par Deelee S à l’édition d’après, il a évidemment « fait du Realo » et a proposé un show unique porté par l’osmose entre l’artiste et la foule.

@bobby_afonso

« Realo s’enregistre lui-même depuis ses débuts et assure également le mixage de ses morceaux… »

Depuis ses débuts, Realo a toujours su bien s’entourer. Dès 2020, il collabore avec des artistes tels que Khali, puis, avec Winnterzuko, ainsi qu’avec des producteurs comme Abel31, Yunodji ou Rosaliedu38. Mais sa véritable force réside dans sa capacité à porter plusieurs casquettes, aussi bien dans sa musique que dans ses différentes fonctions artistiques.

Realo s’enregistre lui-même depuis ses débuts et assure également le mixage de ses morceaux, ce qui lui permet d’imprégner sa musique de sa propre signature sonore et de créer un style unique dont il est le seul à maîtriser la recette. En plus de mixer les voix, il a publié ses compositions, comme en témoigne son morceau aux accents de French Touch, « BEWARE », sorti l’année dernière.
Realo n’est pas seulement un homme de studio : il passe aussi derrière les platines, aux côtés de son mystérieux ami Michael Wet, un DJ roumain basé à Budapest qu’il invite fréquemment pour les « Manigance Club », qu’il coorganise.

En plus de la musique, l’artiste accorde une attention toute particulière à l’aspect visuel. Il soigne minutieusement l’édition des images de ses clips, au point de parfois retarder la sortie du morceau sur les plateformes de streaming en invitant son public à découvrir et apprécier d’abord la beauté des images sur YouTube, avant de se plonger dans l’écoute sur d’autres supports. Même lorsqu’il ne réalise pas lui-même le clip, il s’assure toujours qu’une certaine magie s’en dégage. C’est notamment le cas du clip de « ÉMOTIONS », qui est sans doute l’un des plus beaux jamais imaginé par l’artiste et ses équipes.